Stéphane Mallarmé, Édouard Manet et les impressionnistes

En 1876, Stéphane Mallarmé publie dans The Art Monthly Review, en traduction anglaise, cet article sur Manet et les Impressionnistes. Le texte français n’a pas été retrouvé. Nous en proposons ici deux retraductions, celles de Mitsou Ronat et de Barbara Keseljevic, parues en 1976 dans la revue Change (n°26-27 & 29). Dans le n°26-27, Mitsou Ronat écrit à leur sujet : « L’une, proposée par Barbara Keseljevic, a comme principe délibéré la neutralité. L’autre, d’aspect plus « baroque », correspond à un ensemble d’hypothèses que je présenterai ultérieurement dans le numéro 29 de Change1 et qui tendent à formaliser les règles de la syntaxe mallarméenne. Ces deux versions montrent que nous ne recherchons en aucune façon à reconstituer l’original ; au contraire, j’ai personnellement tenté à plusieurs reprises de donner des constructions qui n’existent pas dans le corpus mallarméen connu, mais qui restent parmi les possibilités inexploitées des « règles mallarméennes » elles-mêmes. Certaines vont jusqu’à l’agrammaticalité… »

ISBN : 978-2-916617-01-5
format : 11 cm x 18 cm
80 pages
10 €

 
 

 

 
Jean Borreil, Echapper à la boiterie ? A propos de Georges Bataille

Cette « vie boiteuse » dont parle L’apprenti sorcier, cette malédiction au regard d’un homme dont tous les écrits célèbrent « l’homme entier », c’est cela que l’on voudrait interroger ici, cela qui constitue en effet le pivot de la réflexion de Bataille sur la rationalité et son envers. Questionner donc une « boiterie » qu’il faut surmonter, par-delà la science, l’art ou la politique, tous insuffisants, puisque renvoyant l’humanité non pas à l’imprévisible de la « vie », à ses « possibles » et à ses « chances », au libre jeu et à la pleine disposition par l’homme de ses ressources intellectuelles et corporelles, mais à la petite monnaie des « détails » qui nous arrachent à nous-mêmes, nous réduisent à ce maillon de la chaîne que nous sommes, à ces « fonctions » nécessairement partielles et fétichisantes qui menacent de « supplanter » l’homme, à tout le moins le contraignent au désordre pour échapper à la contamination précisément fonctionnelle.

Jean Borreil (1938-1992), Co-fondateur de la revue Les Révoltes logiques avec Jacques Rancière et Geneviève Fraisse, enseignant à Paris VIII et directeur de programme au Collège international de philosophie, il a publié Dissonances (Actes Sud, 1985), L'artiste-Roi (Aubier, 1989) et La raison nomade (Payot, 1993).

ISBN 978-2-916617-02-2
format : 11 cm x 18 cm
42 pages
6 €